Quelques anecdotes sur le Judo
Journée mondiale du judo oblige, nous voulions partager avec vous quelques anecdotes sur cet art martial japonais qui fait partie des sports les plus pratiqués en France.
Avec plus de 370 000 licenciés en 2021, le judo fait partie des 10 sports qui comptent le plus de licenciés en France, derrière, le football, l’équitation, ou encore le tennis. Avec plus de 5 400 clubs en France, il y a toujours un dojo pour vous accueillir. Et depuis septembre 2022, l’USJ fait partie de ces endroits où vous pouvez vous entrainer au judo.
Pour célébrer cet art martial qui fête ses 140 ans cette année, on vous propose quelques anecdotes, qui font toujours leur effet en soirée !
Un art martial adapté à son époque
Le Judo, ou « voie de la souplesse », a été créé en 1882 par le docteur japonais Jigorō Kanō. Grand passionné de Ju-Jutsu, ou « art de la souplesse », il trouvait que l’art martial millénaire ne convenait plus à l’époque. Devenu trop violent, avec des professeurs qui n’étaient plus assez pédagogues, Jigorō Kanō a souhaité réformer cet art martial, pour revenir aux racines de cette philosophie de vie.
Il a donc épuré la pratique, la centrant sur le contrôle et la maîtrise de soi, sur la morale, bien plus que sur l’aspect sportif. Pourtant, dans la deuxième moitié du XXe siècle, c’est cette voie qu’empruntera le judo, avec son inscription au programme olympique dès 1964 aux JO de Tokyo, et en 2000 aux JO de Sydney pour les femmes.
Le judo : une histoire de cerisiers
En plus du jujutsu, Jigorō Kanō a aussi été inspiré par les branches de cerisier. Un jour d’hiver, il contemplait les branches enneigées d’un cerisier. Il constata alors que les plus grandes branches, rigides, s’écroulaient sous leur poids, Au contraire, les plus souples résistaient. Comme le roseau, elles plient mais ne rompent pas.
Cette image aura aidé Jigorō Kanō à élaborer les grands principes du judo.
Le judo et son code moral
Le judo repose depuis 1985 sur un code moral, qui reprend l’esprit que Jigorō Kanō souhaitait insuffler à sa discipline. Ce code est inspiré d’un véritable code de l’honneur, et inscrit ainsi le judo dans un cadre philosophique, qui en fait un art de vivre, une manière de se comporter au quotidien, même en dehors du tatami.
Les 8 piliers du judo sont donc :
- L’amitié : c’est le plus pur des sentiments humains ;
- Le courage : c’est faire ce qui est juste ;
- La sincérité : c’est s’exprimer sans déguiser sa pensée ;
- L’honneur : c’est être fidèle à la parole donnée ;
- La modestie : c’est parler de soi-même sans orgueil ;
- Le respect : sans respect, aucune confiance ne peut naître ;
- Le contrôle de soi : c’est savoir se taire lorsque monte la colère ;
- La politesse : c’est le respect d’autrui.
Le judogi : une tenue qui se différencie des autres
La tenue officielle des judokas a été inventée par le créateur du judo lui-même. Et dès le départ, il a voulu différencier sa discipline des autres. Ainsi, le grammage des judogis (le kimono peut désigner bien des tenues traditionnelles japonaises) est un peu plus important que ceux des autres arts martiaux.
La raison ? Faire en sorte que la prise de l’adversaire soit moins facile, mais aussi empêcher le tissu de se déchirer.
Star Wars, ceintures et compétitions
Pour compléter la tenue du judoka, le judogi doit être maintenu par une ceinture, appelée Obi en japonais. Oui, c’est de là que le grand maître jedi Obi-Wan Kenobi tire son nom.
Les ceintures au Judo ont traditionnellement et initialement trois couleurs : blanche pour les débutants, marron pour les disciples en cours de progression, et noire pour les judokas ayant atteint la sagesse de la souplesse.
C’est en 1926 que Gunji Koizumi invente le système des couleurs pour les ceintures au judo. Elles permettent d’identifier différents niveaux et donc de faciliter les combats. L’autre utilité, qui va de pair, c’est de pouvoir graduer son évolution, et de la rendre tangible.
Teddy Riner, un champion par défaut ?
Aujourd’hui, Teddy Riner est le judoka français le plus connu, et le plus titré au monde, avec 5 médailles olympiques, dont 3 d’or, 10 titres de champions du monde, et bien d’autres récompenses.
Pourtant, il aurait pu en être autrement. Très jeune, il grandit rapidement. Sa carrure est hors-norme. A 5 ans, sa mère l’inscrit donc en athlétisme, après qu’un entraîneur ait accepté de le prendre dans son cours.
Mais l’aventure est de courte durée, et il arrête l’athlétisme après seulement un an. Il déclare en 2016 sur le plateau de C à Vous : « C’était trop tôt. Il fait froid et c’est long. ». Il pratiquera plusieurs sports par la suite, dont le basket et le foot qui lui plaisent beaucoup, mais c’est au judo qu’il choisit de se consacrer entièrement à 13 ans, pour le résultat qu’on connait !
Et voilà pour les anecdotes sur le judo. Si elles vous ont donné envie de tester cet art martial, rendez-vous les mercredis et vendredi avec notre professeur Michel Roucheyrolle.
Alors, à très vite à l’USJ !