Renouer avec la Terre par le compostage

Renouer avec la terre

Le compost : le choix de la nature

Le compost fait partie intégrante du cycle de la nature : être et devenir ; avoir une utilité, quelle que soit la forme sous laquelle on se trouve. Les chantiers que nous mettons en œuvre depuis quelques années à l’Union Saint-Jean suivent cette idée de renouer avec l’environnement, et avec le temps qui lui est propre.

Tout le projet EDE²N repose sur cette philosophie, qui est la plus à même, selon nous, de répondre aux enjeux environnementaux auxquels nous faisons face. Dernière action en date : l’installation à venir d’un composteur collectif, pouvant bénéficier à 70 foyers du quartier environ. Voici les raisons qui nous poussent à nous tourner vers le compost à une plus grande échelle.

S'engager pour l'environnement avec l'Union Saint-Jean

Pour appuyer notre demande de composteur collectif auprès de Bordeaux Métropole, nous avons besoin de l’engagement de 5 foyers concernés par le projet.

Si vous souhaitez devenir référent de cette action auprès de l’Union Saint-Jean, vous pouvez vous rapprochez de Cyrielle Pelletier : c.pelletier@unionsaintjean.org.

Le compost : résultat d’un processus naturel

Le compostage repose sur un procédé de décomposition. Rien de plus sain donc que le compost : c’est la nature qui fait ici son œuvre, en transformant les déchets organiques en une forme d’humus nourricier. Celui-ci va venir nourrir la terre et ainsi faciliter la pousse des plantes, des fruits et des légumes.

Le compost est donc issu de la lente décomposition des biodéchets, sous l’action cumulée de l’air, de l’eau, de microorganismes, et parfois, des vers. Ce processus nécessite toutefois un accompagnement et un travail régulier. En effet, que l’on opte pour un compostage en tas ou en bac, il convient de s’occuper de son matériau. Une bonne oxygénation et une humidification régulière sont les secrets d’un bon compost. Il faut donc garder son compost constamment humide, sans le noyer, et le mélanger souvent, pour permettre la fermentation des différentes couches, ainsi que pour favoriser l’aération. C’est aussi en suivant ces règles que l’on forme un compost sans odeurs. Car, oui, contrairement aux idées reçues, un bon compost ne sent pas : au contraire, il peut aussi être utilisé pour masquer les mauvaises odeurs (déjections animales, …).

Laisser faire la nature, en l’aidant juste ce qu’il faut, c’est encore ce qu’il y a de mieux pour valoriser ses déchets de cuisine et favoriser la fertilité des terres.

Bac compost

Un geste écologique

Nous vous le disions dans notre dernier article sur le sujet, chaque année, en moyenne, chaque foyer produit environ 100kg de déchets de cuisine (épluchures, marc de café, coquilles d’œufs, restes alimentaires, …). Au total, ce sont 18 millions de tonnes de biodéchets qui sont produits tous les ans en France, si l’on ajoute les déchets verts.

Le système tel qu’il existe aujourd’hui ne permet pas de trier les déchets de cuisine. Tout comme les déchets verts, ils sont stockés dans des décharges, mis en tas. Sans oxygénation et sans humidification, ces monticules se décomposent, mais de la mauvaise façon. Le Centre National d’Information Indépendante sur les Déchets estime que ces biodéchets sont responsables de 16% des émissions de méthane, un gaz à effet de serre dont le pouvoir réchauffant est 25 fois plus important que celui du CO2. Une pollution qui peut donc être facilement évitée, avec un peu d’air, d’eau et de temps.

L’autre façon de se débarrasser de ces déchets est l’incinération : or, ils sont composés de 60 à 90% d’eau. L’énergie que demande la crémation est donc, elle aussi, inutile, au vu du résultat.

Le compostage permet en finalité de donner une seconde vie aux déchets organiques, tout en réduisant la pollution et la dépense énergétique de manière significative.

Face à ces chiffres, la loi française va imposer à partir de 2023 le compostage de ses biodéchets, soit de manière individuelle, soit via une solution collective. Selon l’ADEME, en 2016, un Français sur deux avait déjà franchi le pas du compostage.

Composter chez soi

Une pratique quotidienne et pédagogique

Le compostage, surtout dans le cadre d’une utilisation collective comme nous le proposons, ne demande que peu de temps au jour le jour. Le temps de ne pas jeter ses déchets de cuisine à la poubelle, mais de les conserver de côté. Ni plus, ni moins. Nous nous occuperons de retourner le tas formé, de l’aérer et de l’humidifier. Le composteur que nous allons installer aura une capacité comprise entre 1 000 et 1 500 litres : de quoi valoriser vos déchets sur le long terme. D’autant que nous fonctionnons avec trois bacs différents, qui permettent d’effectuer un roulement, et de vous proposer une solution optimale.

Cette pratique, comme nous le faisions avec le jardin pédagogique de l’Union Saint-Jean, nous pouvons l’apprendre aux plus jeunes, lors des temps périscolaires et d’accueil. Il n’y a rien de très compliqué dans le principe du compost, mais il est important de prendre de bonnes habitudes dès le plus jeune âge. Que peut-on mettre dans le bac ? En quelle quantité ? Comment bien s’occuper de son compost ? Autant de questions auxquelles nous apporterons des réponses par l’exemple.

Ce compost sera ensuite partagé entre tous les foyers participants, pour que vous puissiez le réutiliser chez vous. Pour notre part, les travaux de végétalisation que nous allons entreprendre avec le projet EDE²N nécessitera sûrement bien un peu d’humus fertilisant !

Jardin de Ben - En pleine action

Passons au compost collectif

La majorité des Français serait prête à passer au compostage en cas d’accompagnement, selon les études. Convaincus du bien fondé de cette pratique, de son intérêt environnemental et de son aspect pratique (réduction de 30% des déchets ménagers, réduction des transports et de la pollution engendrée pour le traitement des biodéchets, …), nous entamons les démarches auprès de Bordeaux Métropole pour nous équiper de trois bacs à compost (un bac de stockage, un bac de maturation, et un bac d’accumulation).

Pour ce faire, et pour que le projet ait un sens, adopté par toutes et tous, c’est de manière collective que nous devons en faire la demande.

Pour devenir référent du projet ou pour confirmer votre participation à la collecte des biodéchets, vous pouvez envoyer un mail à Cyrielle Pelletier : c.pelletier@unionsaintjean.org.

Projet composteur collectif - Devenez référent