Un peu d’Andalousie à Bordeaux : découvrez le Flamenco avec l’USJ !
Avant notre fermeture estivale, nous vous présentions 8 nouvelles activités qui allaient faire leur rentrée pour la saison 2022-2023 à l’USJ.
Côté sport, vous pouvez désormais vous inscrire à nos cours de Judo, Jujitsu & Jujitsu combat, de Cardio Boxe et de Self-Défense.
Pour les activités culturelles, nous inaugurons un double atelier Dessin & Illustration BD, un cours d’échecs, de l’improvisation théâtrale. L’atelier théâtre s’étend également aux adultes pour cette nouvelle année.
Mais voici une nouvelle surprise : le flamenco s’ajoute maintenant à la liste de nos activités dansantes, aux côtés de la danse classique, du Hip-Hop et du Modern’Jazz !
Et pour assurer ce cours, nous avons fait appel à des spécialistes : Jessica Vicente et Kuky Santiago sont tous deux issus de familles espagnoles et gitanes. Ils ont donc le flamenco dans la peau ! Ils ont été formés par les plus grands « Maestros » de Cadix et Séville tels que la Chiqui de Jerez, Los Farruco, Andres Peña, ou encore Manuel Betanzos. Ils se produisent régulièrement et donnent des stages dans de nombreux pays (Russie, Costa Rica, …).
Alors, découvrez sans plus attendre le flamenco !
Le Flamenco : à la croisée des cultures
Les origines de la pratique
Le flamenco est tout à la fois une danse et un style musical, d’origine andalouse. Mais il est avant tout le résultat du croisement de plusieurs cultures qui se sont côtoyées ou succédées en Andalousie. On attribue souvent l’origine de cette pratique plurielle à trois cultures bien distinctes : arabo-musulmane, juive et andalouse chrétienne. Si le Dictionnaire de la langue espagnole, produit par l’Académie royale espagnole, définit le cante flamenco comme « le chant andalou gitanisé », c’est que ce sont les populations arabo-musulmanes, tout particulièrement les Gitans venus d’Inde, qui ont importé leur musique et leur influence en Andalousie. On retrouve d’ailleurs de grandes similitudes entre le flamenco et certaines danses indiennes.
C’est au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles que le flamenco acquiert toute sa reconnaissance. Il est d’abord porté par les exclus et les déshérités de la société espagnole, et permet de faire passer des messages politiques. En 1881, à Séville, le premier café chantant consacré uniquement au flamenco est inauguré, et d’autres suivront, touchant ainsi un public de plus en plus large.
Entre folklore, tradition et nouveauté
Le revers de la médaille intervient dans la première moitié du XXe siècle, où le flamenco s’appauvrit, et se stéréotype en une danse folklorique n’ayant d’autre but que de plaire à un public en quête de divertissement. C’est durant les années 1950 qu’il retrouve ses lettres de noblesse, avec la remise en avant de ses textes profonds et de son rythme porteur d’histoire.
Comme le souligne Sophie Galland, spécialiste du flamenco, « Il renferme aussi et surtout les trois mémoires de l’Andalousie, mêlées de façon inextricable : la musulmane, savante et raffinée ; la juive, pathétique et tendre ; et la gitane enfin, rythmique et populaire. ».
Aujourd’hui, le flamenco continue d’évoluer, notamment au travers du flamenco nuevo, qui mêle le flamenco traditionnel à des courants musicaux modernes, comme la rumba, le jazz, le rock ou la pop.
Un art qui s’articule autour de trois composantes
Le flamenco est à l’origine uniquement un chant, mais la danse et la guitare ont très rapidement pris une place importante.
Puisque les débuts du flamenco sont caractérisés par des chants sans accompagnement, les puristes du genre considèrent le chant comme l’élément premier du flamenco. Le chant est extrêmement expressif, régit par des codes bien particuliers, qui apportent chaleur, profondeur et exaltation des sentiments.
Le baile flamenco est une danse individuelle, dont les attitudes et les techniques peuvent varier selon qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme. D’une manière générale, elle se caractérise par une gestuelle typique où les pieds frappent le sol en marquant le cycle rythmique (jeu sonore que l’on appelle le zapateado), alors que le haut du corps s’élève vers le ciel et dessine des arabesques avec les bras et les mains (gestique que l’on appelle le braceo). Si le costume (la robe traditionnelle de la danseuse à pois et à volants) est toujours très présent dans les spectacles, il est concurrencé aujourd’hui par des costumes plus sobres.
Enfin, la guitare vient clôturer le trio emblématique du flamenco, même si elle ne fait son apparition qu’au XIXe siècle, avec les cafés chantants. Des maestros musiciens créent ce jeu si particulier, où la main droite, ouverte en éventail, frappe les cordes dans un mouvement marquant le rythme que l’on appelle rasgueado. À l’opposé de ces séquences rythmiques, on peut entendre des séquences mélodiques, les falsetas, qui viennent ponctuer le chant ou la danse. Ce sont les moments où le guitariste peut montrer toute sa virtuosité technique. Le jeu de la guitare flamenca est caractérisé par une attaque percutante, une sonorité brillante, l’utilisation des syncopes et des silences, les coups frappés sur la table d’harmonie, les accords aux couleurs insolites, …
Alors, on danse ?
En plus d’une histoire riche qui fait du flamenco une magnifique activité culturelle, il constitue, comme beaucoup de danses, un exercice exigeant, et sportif !
Inutile alors de rappeler tous les bienfaits du sport pour le corps et l’esprit : détente, concentration, entraînement pour la mémoire, souplesse, travail cardio-vasculaire, endurance, …
Alors, si vous avez envie de vous plonger dans une activité qui vous fasse partir à la découverte de la culture Andalouse, tout en vous faisant plaisir physiquement, n’hésitez pas à venir apprendre les rythmes dynamiques du flamenco !
A très vite à l’USJ !