Le jeu d’échecs : la victoire du cerveau
Alors que la saison 2021-2022 de l’USJ touche lentement à sa fin, nous nous projetons d’ores et déjà à la rentrée prochaine. Et nous vous réservons bien des surprises, croyez-nous ! Dans les semaines à venir, nous allons vous présenter l’ensemble des nouvelles activités qui seront accessibles dès le mois de septembre 2022.
Pour débuter cette série, voici un jeu qui recèle bien des avantages, et qui connaît un regain de popularité depuis la diffusion du Jeu de la Dame : il s’agit bien évidemment des échecs !
S'inscrire aux échecs
Les inscriptions pour la saison sportive et culturelle 2022-2023 de l’USJ ouvrent dès le 1er juin. Les dossiers d’inscription seront disponibles à l’accueil et sur notre site dès le 23 mai. Le nombre de place pour chaque activité étant limité, n’hésitez pas à vous inscrire au plus tôt !
Le Turc mécanique : un joueur bien particulier
Bien avant Bobby Fischer, Magnus Carlsen ou Garry Kasparov, un autre joueur a étonné par son talent. Au XVIIIe siècle, un joueur redoutable apparaît : le « Turc mécanique ».
Automate sophistiqué présenté en 1770 par le Hongrois Johann von Kempelen, il a la particularité de disputer de véritables parties contre des joueurs expérimentés, et de les mettre en … échec.
L’automate se présente derrière un bureau, sur lequel est disposé un plateau de jeu, et à l’intérieur duquel il est possible de voir des mécanismes complexes. Adversaire avisé, le Turc bouge ses pièces, fait respecter les règles en cas de triche du joueur opposé, et remporte la quasi-totalité de ses parties. La mise en scène est soignée, et son inventeur permet même au public d’examiner de près sa machine, de placer des aimants à proximité pour prouver que l’automate agit bien seul. Plus tard, on ajoutera à la machine un système audio, pour qu’il puisse s’écrier « échec » durant les parties.
Pendant 84 ans, le Turc mécanique va fasciner les joueurs du monde entier, et va défier de nombreuses personnalités : Marie-Thérèse d’Autriche, Napoléon, Benjamin Franklin, … Ce n’est qu’après que l’automate ait été détruit dans un incendie que son secret est entièrement mis à jour. Un joueur se cache évidemment au sein de la machine, et manipule le Turc comme une marionnette. Il déplace les pièces au moyen d’aimants. Plusieurs grands joueurs se sont succédé pour perpétuer le mystère de cette illusion à grande échelle.
En 1989, le Turc mécanique revient sur le devant de la scène grâce à John Gaughan, qui remplace simplement l’opérateur humain par un ordinateur.
Malgré la supercherie, souvent dénoncée, jamais découverte avant 1854, le Turc mécanique aura eu le mérite de mettre les échecs en lumière, et de susciter bien des passions autour de ce jeu.
Les origines des échecs
Si le jeu d’échecs est aujourd’hui un des jeux de société les plus connus et les mieux répandus à travers le monde, il n’en reste pas moins un divertissement dont les origines remontent loin dans l’histoire.
C’est il y a plus de 1 500 ans que naît la première forme de ce qui deviendra les échecs modernes. Quelque part en Asie (Chine, Inde, Asie centrale, le doute reste entier), entre le troisième et le sixième siècle avant notre ère, apparaît un jeu nommé Chatrang.
Au fur et à mesure des siècles, le jeu se développe, ses règles évoluent, et sa transmission s’élargit. Il parvient en Europe, où les règles que nous connaissons aujourd’hui s’établissent à partir de la Renaissance, notamment au travers de traités imprimés.
A l’heure actuelle, le jeu d’échecs est connu partout sur le globe. Des équipes, des clubs et des fédérations officielles ont émergé : les échecs seraient joués par pas moins de 600 millions de personnes à travers le monde selon la Fédération Internationale des Echecs. Ce chiffre comprend aussi bien les licenciés que les joueurs libres. Peut-être voudriez-vous en faire partie ?
Une activité qui stimule le cerveau de 1 001 façons
Ce n’est pas un secret, les échecs sont bons pour la mémoire et pour toutes les compétences intellectuelles. De nombreuses études scientifiques mettent régulièrement au jour les propriétés extraordinaires du jeu d’échecs sur l’intellect.
Pour commencer, les échecs favorisent la croissance du cerveau, c’est-à-dire qu’ils permettent la multiplication des connexions neuronales, et ainsi un flux d’informations plus rapide. Ce sont donc l’ensemble des compétences cognitives qui se retrouvent accrues. Cette gymnastique intellectuelle est tout particulièrement utile pour prévenir les maladies neuro-dégénératives, à l’instar de la maladie d’Alzheimer. Comme tous nos muscles, le cerveau a besoin d’entraînement, et les échecs constituent un excellent exercice. De plus, les échecs stimulent les deux hémisphères de notre cerveau.
Mais ce n’est pas tout ! Les échecs améliorent également le QI des pratiquants (selon une étude pratiquée auprès de 4 000 étudiants vénézuéliens), ainsi que les capacités à résoudre des problèmes, et à les résoudre rapidement. En effet, la prise de décision est au cœur du jeu, et repose sur une observation fine du déroulé de la partie, sur une anticipation des coups de l’adversaire, sur une stratégie à long terme, sans cesse remaniée par des paramètres mouvants.
Autre avantage des échecs, et pas des moindres : l’amélioration de la mémoire. Retenir les règles, puis apprendre par la pratique, se souvenir des erreurs passées pour ne pas se retrouver dans les mêmes situations lorsqu’elles se présentent, retenir le style de jeu des adversaires pour mieux parer leur stratégie : les échecs font sans cesse appel à la mémoire, qui se renforce au fil des parties.
Mais ce ne sont pas là les seuls bienfaits des échecs.
Un jeu qui profite à soi-même
Outre les capacités cognitives, les échecs permettent aussi de développer des habilités dans d’autres domaines, également très utiles au quotidien. Planification, prévoyance, vision à long terme : c’est un jeu dans lequel l’anticipation est cruciale. Une vertu qui se répercute sur nos habitudes de vie. Les joueurs d’échecs sont plus enclins à agir avec réflexion, et moins sous le coup de l’impulsivité. On remarque aussi que les échecs permettent de mieux prendre conscience de nos actes, et tout particulièrement, que chaque acte induit une conséquence.
Autre caractéristique du jeu d’échec : c’est un jeu de patience, pour lequel calme et concentration prévalent. Ainsi, les joueurs ont tendance à mieux maîtriser leurs émotions, et à être plus détendus au quotidien. Et, par conséquent, la gestion de la pression s’en retrouve elle aussi améliorée, que ce soit au travail ou dans notre vie privée. Un excellent moyen également de travailler sur sa confiance en soi.
Entre autres bienfaits que l’on peut citer pour terminer : le développement de la créativité (stimulée par l’hémisphère droit du cerveau) et des compétences de lecture.
Vous le voyez, les échecs sont bien plus qu’un jeu de stratégie : ils sont un moyen extraordinaire de développer le cerveau et tout un tas de compétences diverses et variées. Et, surtout, ils sont un bon prétexte pour disputer une partie entre amis, dans la joie et la bonne humeur.
Si vous souhaitez vous inscrire à notre nouvelle activité, rendez-vous sur notre page Jeu d’échecs ! Notre professeur Vincent Guernevé vous accueille tous les jeudis, de 19h00 à 20h00, et dès l’êge de 12 ans !
A très vite à l’USJ !